Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

226 LE PACTE DE FAMINE

pour les frais d'entretien et criblage des blés, qui étant déduite sur celle de 176.357 # 5s7 d de fonds qui paraissoient être en caisse, il y aurait environ 170.000 #. à verser dans les coffres du Roi, sauf à appurer et à tenir compte des autres objets après leur liquidation.

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XXIV

Extrait et analyse de la requête présentée au Conseil par de Flandre, chargé de pouvoirs des Cautions Malisset (22 mars 1791).

RE Est-ce la lettre de M. de Courteille qui doit faire loi pour constater le poids des bleds et leur produit en farine ?

On ne peut se dispenser d’être ici pour l’affirmative. M. de Courteille en l’écrivant n'ignoroit point la position des cautions Malisset.

I1 savoit combien le traité leur étoit onéreux, et combien les bleds de remplacemens étoient inférieurs, non pas parce que l’on avoit fait choix de bleds de seconde qualité, mais parce que les récoltes n’en avoient pas produit de meilleurs. Prétendre d’après cela que le sr Malisset devoit exécuter son traité, c’étoit prétendre l'impossible, c’étoit ajouter une seconde cause ruineuse pour lui et ce sont ces raisons que les cautions Malisset avoient mis sous les yeux de M. de Courteille qui l’ont déterminé. On a rempli l'esprit de sa lettre; le procès-verbal a été fait et s’il peut être regardé comme insuffisant, c’est l'oubli d'y avoir mentionné première qualité...

… Quant à l’objet delacommission sur les bleds de remplacement, elle est d'usage, et ne peut être disputée au sr Malisset. Si le s° de Chaumon! a fait un traité à son insçu sous le nom de Trézel, traité contraire à celui qu'il avoit avec Malisset, il ne peut en être la victime ; il a eu toute la peine d’un dépositaire, il a été garant de la conservation des bleds ; il doit en être récompensé...

… Malisset a-t-il fait des gains considérables dans le commerce des bleds du Roi?

Non:ils’y est ruiné ainsi que ses cautions, et cela ne pouvoit être autrement ; pour en acquérir la preuve, il ne faut que considérer le traité. On y verra qu'ils ont pris 40 mille septiers au prix de 44*, qu'ils coutoient alors, et qu’ils ont du les remplacer à 25, 26