Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

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CHAPITRE X

Les élections aux États généraux jettent le trouble dans toutes les administrations. — Comité des subsistances de l’Assemblée ; son impuissance. — Le comité des subsistances de la ville de Paris s’approvisionne toujours à Corbeil. Les administrateurs des blés du Roi soni employés par Bailly. — irrégularités Gu comité des subsistances de Paris. — Les halles sont vides. — Eroubles. pillages, assassinats.

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La réunion des États généraux qui devait mettre fin à tous les maux, ne fit que les aggraver : la fermentation générale qui accompagna les élections, les jacqueries dont elles furent le signal, ne firent qu'augmenter la misère publique en entravant toutes les transactions commerciales, en éveillant les mefances de la populace déchaïnée et en brisant tous les ressorts de l'administration.

Pour atténuer la crise ét diminuer les souffrances, le 6 juin 1789 le clergé demanda aux deux autres ordres qu'on nommât une commission destinée à pourvoir aux besoins de la nation; en conséquence, le 19 juin suivant, le comité des subsistances est formé ; il devra s'occuper « de la recherche des causes et des remèdes, de la disette des grains qui afflige le peuple dans plusieurs provinces *. » Barère demande qu’on fasse des perquisitions partout : on donnera des primes aux producteurs qui apporteront leurs denrées sur les marchés, etc.

L'Assemblée a beau prendre des mesures, « Paris est toujours

1. Le Moniteur du 20 juin prétend que les députés reprochaient au gouvernement de les avoir arrêtés dans leur marche, alors qu’ils allaient «lever le voile épais dont