Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
(36) Dont la triple couleur est un signe de gloire; Libres et courageux, volons à la victoire : Au Saint-Père , à nos rois, ne soyons plus soumis, Et nous aurons la terre et les cieux-pour amis.
Des peuples que la Foi sous ma banière engage, els sont les sentimens, et tel est le langage.” Ainsi le Polonais, l’Ibère, le Germain, De l’insurection vont suivre le chemin ; Et, cessant d’adorer le Pontife de Rome, Ils me vont écraser avec les droits de l'homme. Comme, avec mon crédit, va mourir mon trésor ! Le Sarde , le Toscan, et mille autres encor, Fatigués d'acheter mes utiles dispenses, Vont cesser de nourrir mes pieuses dépenses ; Et, trompant le plus cher , le plus doux de mes vœux, Je ne pourrai moi-même enrichir mes neveux. Qui me l’eùt dit ? qu'un jour, chassés par la disgrace, Mon Camerlingue et moi , réduits à la besace, Il nous faudrait quitter nos superbes palais , Et d'un humble pêcheur reprendre les filets? ..,. Oh ! honte ! 6 désespoir ! avec le despotisme, Je vois tomber partout le vieux catholicisme. Aux rois on fait la guerre, on les nomme assassins ; Et pour comble d’audace on attaque mes Saints ; Mes Saints, dont la puissance, en tous lieux reconnue, Rend aux muets l'organe , aux aveugles la vue ; Et change le boïteux en rapide courier. Que dis-je, on ne veut plus de mon calendrier : Un almanach nouveau , tout fait pour des profanes, Présente au lieu de Saints des chevaux et des ânes : Antoine est éconduit par son vil compagnon, Et je vois s’arrondir un ridicule oignon, Où le nom révéré d’un patron de nonnettes Æclatait au milieu d'un cercle de vignettes. Partout l'ombre fait place à la triste clarté ; Par un pieux mensonge, avec art apprêté,