Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
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Claude Perraut, et ques par cette préférence humiliante et injuste, Claude Perraut, au lieu d’être recompensé ; ne fut réellement puni d’avoir eu du génie.
Qu’on mette en parallèle les désagrémens nombreux qu'a essuyés Perraut ; pour avoir composé un chefd'œuvre, avec les innombrables faveurs qu'on a versées sur le Bernin, pour avoir tracé un mauvais Croquis » et l’on verra avec quelle sagacité , quel discernement ; et sur-tout quelle justice Louis XIV encourageait les talens. |
Colbert, dira-t-on, a pourtant fait de grandes choses sous son règne, el ces grandés choses respirent encore sur le marbre et l'airain qu'il a animées : oui , certes; Colbert n’était pas sans quelqu'amour pour les arts, quoiqu'il ne s’y connut guères ; mais les heureuses idées qu'il a eues, est-ce le tyran qui les lui a inspirées ? est-ce le tyran qui les a fécondées ou agrandies ? Non, mais bien le pétit conseil livtéraire de Co‘hert, composé de Chapelain , Perraut, l'abbé de Bourzeis, l’abhé Cassagne et Charpentier, hommes vraiment amis des arts, des lettres et de la gloire de leur patrie. C'est là que se mûrissaient , que se développaient les grands desseins des peintres , des architectes, des poëtes, des sculpteurs, ete..... Et que faisait le tyran, tandis que les bons citoyens, auquel même ils étaient inconnus , s'occupaient des soins d’embellir la France des plus sublimes monumens ? Le tyran était alors à la chasse avec ses courtisans, ou s’ébatait en secret avec des catins. Tous les citoyens que je viens de nommer n'étaient pas rois ; sans doute; et le roi cependant usurpe leur gliowe dans le temps où l’on attribuait aux rois toues les verbus : ce frélen couronné s'empare du miel des abeilles actives; et