Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

Vi Jui porta, la veille de son départ, trois mille lonis d’or : avec un brevet de douze mille livres de pension, et un de douze cent livres pour son fils, On lui offrit; sil voulait rester en France, trois mille louis d’or par an; six mille livres pour son fils, autant au seigneur Mathias, son élève ; neuf cents livres au sieur Jules; six cents liv. au sieur Cosme Camerier , et cinq cents liv. à chacun de ses estafliers. Que fit-il cependant de si merveilleux, ce Cavalier Bernin , pour avoir droit à tant de récompenses ? une ou deux mauvaises statues et un plan détestable du Louvre. Cet homme, d’ailleurs, était si orgueilleux, qu'il n’estimait que les artistes de son pays; ils ne faisait aucun cas de :l’immortel Lebrun , et traitait Charles Perraut avec tant de mépris, qu'il osa dire, un jour, à cet homme illustre : Wous n’étes pas digne de décrotter la semelle de mes souliers. 1] reçut même avec hauteur les présens de Louis XIV, qu’alors tout le monde recevait avec respect ; et lorsqu'on le louait sur ses.ouvrages, il répondait modestement, que c'était Dieu et non pas lui qui en était l’auteur.

La France manquait d'artistes, dira-t-on, au moment où Louis XIV prodiguait ainsi Vor et les hommages à un Cavalier Bernin: La France manquait d’artistes ! c’est alors que Claude Perraut avait tracé le plan admirable du péristile du Louvre, et qu’il allait, son ouvrage à la main, en solliciter l'exécution chez tous les grands de la cour, et chez tous les ministres; c’est lorsque le tyran écrasait, pour ainsi dire, de ses bienfaits un saltinbanque Italien , que Claude Perraut, né en France, et le plus grand architecte de Europe, ue peut obtenir un seul regard de 82 Majesté. Pen s’en fallut même que le dessein ridicule de Bernin ne fut préféré au plan sublime de:

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