Le Saint-Siège : l'Espagne et la France : le différend religieux entre Madrid et Rome, les mariages espagnols

He trop de craintes sur l'avenir politique de la Péninsule pour qu'on se décide à sortir de la réserve qu’on s’est jusqu’à présent imposée.

D'ailleurs, ilest un fait qu’il importe de constater, c’est que le Gouvernement Pontifical, dans sa prédilection secrète pour don Carlos, ne voit de repos assuré en Espagne qu’au moyen d’une transaction qui unirait la jeune reine Isabelle au fils aîné de ce prince en confondant ainsi leurs droits réciproques. Toute autre combinaison matrimoniale lui parait compromettante et ce ne serait qu'en présence d’une nécessité absolue qu'il se résignerait à la subir.

La Cour de Rome n’ignore pas quelle force le rétablissement des relations avec le Saint-Siège donnerait au Gouvernement qui serait parvenu à atteindre ce but. Aussi désire-t-elle réserver ce puissant moyen d'action pour un système qui lui convienne mieux que celui qui existe actuellement et elle se montre très peu touchée des considérations qu'on cherche à faire valoir pour l’engager à profiter de l’occasion qui s'offre aujourd’hui et qui pourrait bien ne plus se représenter plus tard si on la laisse échapper, tant elle fait peu de fonds sur le triomphe, éphémère à ses yeux, des personnes qui tiennent en ce moment le pouvoir, et tant elle est persuadée que l'opinion publique espagnole est favorable, même dans le parti constitutionnel modéré, au mariage d'Isabelle IT avec le fils de don Carlos.

Votre Excellence peut bien imaginer qu'avec de telles pensées

la Province, Mais le mouvement ne s'étendit pas et Alicante dut ouvrir ses portes le 6 mars. Bonnet, qui avait tenté de s'enfuir, fut pris et fusillé. Carthagène résista un peu plus longtemps et ne capitula que le 25 mars. :

En Portugal, un ancien ministre, le comte de Bomfin avait ourdi une conspiration et le colonel César Vasconcellos donna le signal de la révolution à Torres Novas. Forcé presqu'aussitôt de se retirer à Almeida, il y prolongea la résistance jusqu’au 28 avril. Manquant alors de tout, Bomfin dut se résigner à se rendre. La capitulation lui accorda les honneurs de la guerre et lui permit de passer en Espagne avec les principaux chefs du complot.