Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire

Voici le procès-verbal de la prestation de serment de M. Lemercier de la Rivière : « Le 27 août 1792, s’est présenté au directoire du district de Saumur, le citoyen Philippe-Pierre Lemercier dit la Rivière, prêtre, demeurant ci-devant à Candes, qu'il a quitté il y a trois semaines, où il a obtenu un passeport le 30 juillet dernier, lequel a déclaré qu'il est dans l'intention de fixer son domicile à Saumur, et que voulant renouveler le serment civique qu'il a prêlé différentes fois aux Assemblées primaires à Candes, il aurait fait demander à la municipalité de Saumur l'heure où il pourrait se présenter à cet effet ; qu'on lui avait fait des difficultés, à raison que son domicile ne serait pas encore notoirement établi dans cette ville ; que cependant il désire ne pas différer à donner cette preuve de son civisme : pourquoi il a demandé au directoire à recevoir ce serment. Ce qui lui ayant été octroyé, ledit Lemercier a juré d’obéir à toutes les lois du royaume et de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant. » (L 1290.)

VIII. — Le maire de Villebernier, le sieur CochonHervé, écrivait le 14 septembre 1792 aux administrateurs du département : « Un prêtre qui a relusé son serment civique à l’Assemblée primaire de la SaintMartin dernière, et lorsqu'il se présenta à la municipalité pour se faire inscrire sur le registre des citoyens qui devaient composer la garde nationale, peut-il être : actuellement admis à jurer seulement d’éfre fidèle à la nalion, et de maintenir la liberté el l'égalité ou de mou_rir en les déjendant, mais se refusant absolument d’être fidèle à la loi, et Je n’exige que cela de lui en dessus ? J'ajoute que ce prêtre a 1.500 livres au moins de traitement. Il s’est fait un parti, dont je vous instruirai après la réponse que je vous prie de me faire par le porteur. Je vous préviens que c'est l'apôtre de nos aristocrates,