Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma, str. 149

LA TERREUR 137

public, représenté par le citoyen Réal, substitut du procureur de la Commune, après avoir relu le décret de la Convention, a d'‘claré, qu’en son âme et conscience, il le considérait comme une autorisation de jouer la pièce.

Néanmoins, l'improbation du maire revient en discussion. Le procureur de la Commune la requiert, et, à la presque unanimité, elle est votée. On a ensuite demandé que les administrateurs de police et le procureur de la Commune fussent aussi improuvés pour ne pas s'être rendus à leur poste qui, disait l’orateur, était à côté du maire, au lieu des rassemblements. Après quelques explications données par le citoyen Chaumette, l'ordre du jour a rejeté cette proposition. Le Conseil général a pris alors l'arrêté d’improbation dans les termes suivants : « Le Conseil arrête que la conduite du maire serait improuvée, en ce que par sa lettre à la Convention, au lieu de donner à l'Assemblée les motifs qui ont déterminé l’arrêté du Conseil général et du corps municipal, il a, par son silence à cet égard, laissé croire à la Convention que le Conseil général et le corps municipal avaient exercé un droit de censure contre le drame ; en ce qu'il a appuyé la demande de la députation et a provoqué le décret qui a empêché l’exécution de ces arrêtés, qui n’avuient pour motifs que les mesures de sûreté exigées par les circonstances. ».….

« Le Conseil a arrêté qu'il serait rédigé une adresse aux quarante-huit sections, pour leur faire connaitre les motifs qui ont déterminé Le corps municipal à envoyer au Théâtre-Français le maire et les administrateurs de police, ct les raisons qui ont motivé l’improbation contre le maire; cette adres-e sera envoyée aux Journaux. Trois commissaires ont été nommés pour la rédiger.

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