Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma, str. 155
LA TERREUR 143
A l'extrémité, nombreuses réclamations; mais l’Assemblée maintient son dé; ret et lève la séance à cinq heures et drinie. »
Ce qui se passa ensuite au théâtre, où cette décision de la Conveution fut rapidement apportée et lue par Fleury, est ainsi raconté dans les Mémoires de celui-ci :
« Bientôt ce décret nous fut envoyé, bientôt il fut proclumé aux cris de la joie générale, au bruit des applaudissements unanimes.
« Nous jouâines la pièce, nous avions le feu au cœur. Jamais la Comédie-Française ne fut plus belle; quant à moi, je n'ai jamais trouvé plus d’ inspirations, et c était avec l’âme.et l’elfort d'un enneini qui lance uue flèche que je jettais au but les vers fameux :
Honteux d'avoir été, plus honteux encor d'être, Brigands, l'ombre a passé, songez à disparaitre!
« Mais la Cominune ne nous tint pa< quittes. La lutte recoimnenga avec colère, car an moinent décisif du jugement du roi, une affaire de Tuéâtre Français avait presque dérangé datroces calculs, en jetant un germe de division de plus parmi les membres de la Convention. »
Le lendemain, 13 janvier, le programme du théâtre portait : Sémiramis, tragélie, et la WMutinée d'une jolie femme, comédie en un acte de Vigée.
Cependait, l'Anni des Lois est réclainé avec insistance. Les comédiens comprennent la gravité de cette situatiou, et, effrayés sur les conséquences, font annoucer par Dazincourt, que l’auteur et le théâtre ent jugé à propos d'ajourner la représentation jusqu à ce que l'impression de l'ouvrage permette, par sa lec ture et un examen calme et réfléchi, de démentir Îes imputations dirigées contre lui.
Toutefois, on ne put apaiser Îes exigences du pu-