Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma, str. 156
PRO NE ITR TRES
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blic qu'en lui promettant l'Ami des Lois pour le jour suivant, 14 janvier.
À la séance de la Convention de ce même jour, 43 janvier, il se produisit l'incident suivant :
Des fédérés réunis à Paris pour le muintien de la liberté et de l'égalité contre toute espèce de tyrannie, sont admis à la b:rre de l'Assemblée.
À la suite de diverses motions, l’un d'eux s’exprime ainsi : « Nous profitons de cette circonstance pour démentir une calomnie que l'on a répandue contre nous,
«On a dit que les Marseillais, hier, avaient déchiré Palliche de l'Ami des Lois; ce fait est faux, les Marseillais sont les plus chauds amis des lois. Ils protéseront toujours la liberté des théâtres, ainsi que la liberté des opiuions. »
La continuation de la lutte qu'indiquait Fleury. se trouve conlirmée par la relation des maodents qui se produisirent, le lendemain 14 janvier, dans les séances de la Convention, d'une part, et de la Commune de Paris, de l’autre.
A la séance de la Convention d’abord :
Buzot. — Un de nos collèwues m'a dit tenir d'un officier muuicipal que la Counnune a fait feriner les spectacles pour aujourd'hui. Vous sentez, citoyens, combien cette mesure est dangereuse; aujourd'hui nous allons nous occuper de l’importante question qui est ajourneée.
Les groupes vont devenir par là plus nombreux, plus inquiétants pour la tranquillité publique. S'il estun jour où la Convention doit s'occuper de la police de Paris, c’est aujourd'hui.
Un membre : — On veut avilir la Convention en l'occupant des spertacles.
Buzot. — Je prie la Convention de ne pas écouter avec indifférence un pareil fait. Il ne suifit pas de