Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

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République un très grand succès : Robert, chef de brigands, imité de Schiller par Lamartellière.

L'auteur s'exprime ainsi dans sa préface :

« Plût au Ciel que la société ne fñt composée que de brigands semblables! Les lois seraient maintenues, les propriétés respectées, l’honnête homme y trouverait des amis ; le méchant seul, saus appui et sans ressources, serait forcé de renoncer au crime ou d'en porter la peine... »

Et en effet, les brigands de Lamartellière, des brigands comme on en voit trop rarement, s'occupent à défendre et à protéger les faibles contre leurs oppresseurs. Robert de Moldar, fils aîné d’un comte, n’est devenu chef d’une bande de brigands que désespéré d’avoir subi la malédiction paternelle, et pour se livrer à une série d’actes de redressement et de justice envers les tyrans. Il est assez heureux pour délivrer son père, que son frère, le traître indispensable à tout drame bien charpenté, avait enfermé dans un cachot, et par suite obtenir une bénédiction qui le réhabilite.

L'empereur, sachant ses remords et son repentr, lui pardonne, à la condition que ses camarades jureront de servir désormais l'Etat, en qualité de corpsfrancs. Le traître est naturellement puni, et Robert, qui épouse sa maîtresse, Sophie de Northal, s’écrie :

« Vouons, désormais, à la défense de la patrie et des lois qu’on va réformer, le courage que nous avons mis à les venger, quand on les outrageait ! »

Les excellentes intentions du bon Lamartellière semblent avoir été absolument méconnues par Etienne et Martainville, qui déclarent, dans leur ouVrage :

« Que son véritable but était de prouver la justice

et la nécessité d’un tribunal révolutionnaire, que le