Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

PÉRIODE THERMIDORIENNE. — DIRECTOIRE 307

« mirer, même en la combattant, lorsqu'elle a déjà conclu des traités honorables, et qu’elle prépare le bienfait d’une pacification générale, elle serait « ici méconnue par la tourbe misérable de quelques êtres dégradés et sans mœurs, dont le cœur est « mort aux douces jouissances de l’amour de la « patrie ?

« Que diraient nos généreux défenseurs, s'ils apprenaient qu'ici sont conspués, proscrits, les airs qui les ont guidés, qui les guident chaque jour à la victoire, et qu'ils chionneut encore en mourant au lit d'honneur ? Mais non, les murmures de quelques séditieux ne l’emporteront pas sur la volonté du gouvernement, et ne pourront dénaturer le véritable vœu du peuple, toujours ami de la liberté. S'ils osaient se faire entendre de nouveau, qu’une « prompte et sévère répression en impose à la mal« veillance et au royalisme. Je vous charge en conséquence de vous tenir prêt à faire arrêter sur-lechamp en flagrant délit tous ceux qui contreviendraient à l’arrêté du Directoire exécutif, et je compte à cet égard sur votre zèle et votre fermeté.

« Salut et fraternité. « Mers (1). »

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Les mesures que dut prendre le général en chef : de l’armée de Paris n’amenèrent, problablement, qu'un résultat momentané d'ordre et de tranquillité, car six semaines plus tard, à la date du 16 février, une nouvelle lettre était adressée par Merlin au même général Bonaparte.

(1) Merlin de Douai fut successivement député à la Constituante, Président de la Convention, membre du Comité de salut public, ministre de la police, et, au 18 Fructidor, membre du Directoire, remplaçant Barthélemy. Il fut, alors, en butte aux attaques violentes de la réaction.