Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma, str. 86
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TA LE THÉATRE-FRANÇAIS PENDANT LA RÉVOLUTION
« Les œuvres des auteurs vivants ne powwaient être représentées sur aucun théâtre public, dans toute l'étendue de la France, sans le consentement formel et par écrit des auteurs, sous peine de confiscation du produit total des représentations au profit desdits auteurs. Celles des auteurs morts ne devenaient propriété publique que cinq ans après leur décès. » C’est cette loi qui régit encore actuellement la propriété littéraire-dramatique.
Mais par un décret postérieur, en date du 19 juillet 1793, le droit des héritiers fut étenda à une période de dix années (1).
Le lundi 1* novembre 1790, — 2° année de la liberté —, les journaux annonçaient qu'il y avait relâche pour tous les spectacles de Paris.
Une première représentation de Brutus, tragédie de Voltaire, dont ia reprise était vivement sollicitée, eut lieu le vendredi 19 novembre 1790. |
En prévision de troubles que l’on redoutait, on vit, pourla première fois, sur les affiches et dans la Gazette . nationale, l'avertissement suivant :
« Conformément aux ordres de la municipalité, le « public est prévenu que l'on entrera sans cannes, « bâtons, épées, et sans aucune espèce d'armes of« fensives. »
Il faut croire que les craintes de désordre ne se dissipèrent pas promptemement, car cet avertissement fut reproduit aux représentations suivantes de cette pièce et ne disparut de l’annonce du spectacle, dans la Gazette nationale, que le 26 janvier 1791, à la 14° représentation.
rette ou Les deux Espiègles, qui réussit, grâce à l'agréable musique de Dezèdes, et au jeu piquant de M° Joly, Devienne et Mézeray- Ten
(1) Aux termes d'une législation plus récente, le droit des héritiers a été prorogé à 50 ans, à partir du décès. (Loi du 24 juillet 1866.)