Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma, str. 89
LES DÉBUTS DE LA RÉVOLUTION Ti
gnement de toutes les impressions du dehors, est absolument ignorant de ce qui se passe en France. On ne lui a parlé ni de la convocation des états généraux, ni des travaux de l’Assemblée. Les progrès de la Révolution lui sont inconnus.
En apprenant, par son intendant, que telle route conduisant à son château est impraticable :
Il fallait m'avertir d’un objet aussi mince.
Et puis à mon neveu, l’intendant de province, Pourquoi ne pas écrire, afin qu’à ce chemin
Mille hommes, par corvée, aïllent mettre la main? Il n’en coûterait rien, et la chose irait vite.
L'intendant ajoute :
On a dans votre plan compris la chènevière D'une certaine veuve, Adrienne Merciére.
Elle fait un procès aujourd’hui, pour prouver Que de son bien, Monsieur, on ne peut la priver.
/ LE MARQUIS.
Son bien! à la bonne heure! et puisqu'elle résiste, On plaidera. Voyez, voyez mon féodiste.
Nous partageons. Dès lors que ce sol me conv ient, C’est à lui de prouver que ce sol m’appartient;
Il est fort habile homme, et j'en fais mon affaire. En attendant, prenez toujours la chènevière.
À l’ordre qu’il donne à son secrétaire d'écrire au lieutenant général de police, pour lui demander une lettre de cachet contre un propriétaire campagnard dont il a à se plaindre, celui-ci lui objecte :
: L . + «+ Vous ne l’obtiendrez pas. ni C’ est Ja trente- dt en un mois que j'obtiens, Et pour moins que cela.
Re
PE