Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

«Il y avait suffisamment de médecins, la plupart israélites, qui cherchaient à se procurer des places à l'arrière, de vrais types d’embusqués. Comme médecins ils étaient très superficiels, formalistes et très mal disposés envers.nos hommes. Ils se comportaient haulainement et très sévèrement avec eux. Quant à moi je ne pouvais faire une promenade de plus de 8, mètres, la distance qui séparait mon logement des salles de malades, où je travaillais. On m'apportait la nourriture, que Je payais de ma poche. On m'avait strictement défendu de parler avec n'importe quelle personne de l'hôpital. Tous m'évitaient, sauf quelques employés de race slave, et encore un de ceux-ci fut-il puni d’arrêts de rigueur et éloigné de l'hôpital parce qu'il m'avait donné des journaux. Pour la moindre bagalelle on m'appelait au bureau. On ne m'a point respecté comme officier et Je fus considéré comme inférieur à un caporal autrichien.

« Le chef de la section pour les malades atteints de maladies épidémiques était un israéhte, un civil non gradé qui ne faisait que signer. Il est vrai qu'il accompagnait quelquefois les médecins, mais uniquement dans le but d'entendre ce que disaient les malades serbes et pour les dénoncer ensuite pour la moindre chose. Si on avait prescrit pour nos malades le régime 2, qui leur était nécessaire, il l’effacait toujours et le remplaçait par le quatrième, bien inférieur. Plus tard on a construit des baraques à côté de la fabrique. Il y en avait 40 à 50. Les baraques étaient surélevées de 1 m, 15 à cause des inondations de la Bosna. Dans chaque baraque il y avait deux « malades » autrichiens qu'on traitait avec le plus grand soin tandis que les nôtres, affamés et maltraités, devaient se contenter du spectacle. Ces deux « malades » étaient en réalité des hommes de confiance des Autrichiens, des espions.

«Chaque baraque en bois, couverte de papier goudronné, était desservie par deux « sœurs », des infir-