Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique
dats, nalurellement loujours en cachelte à cause du chef.
( L'hôpital temporaire de Yajtze a cessé de fonclionner le 17 septembre 1916, et s’est transporté dans une caserne. de Sarajévo. Je fus alors envoyé au camp de prisonniers de Soppronjek. Le commandant du camp, le général-major Niemetz, un vieillard de plus de 10 ans, est un homme très affable, bien poli, mais qui refuse toujours tout ce qu’on lui demande de peur des autorités supérieures. Le camp a élé construit par nos soldats ef se trouve sur une colline à 12 kilomètres de la ville de Soppronjek en Hongrie. Il y avait d’abord seulement des Serbes, ensuite on y à placé aussi des Russes. Une toute petite partie de ceux-ci reste au camp, 25.000 sont employés aux travaux agricoles et dans les usines. La nourriture du camp est très mauvaise, comme parlout en Autriche-Hongrie à l'arrière. De même qu'en Bosnie, il n’y a point de médicaments ni de malériel de pansement. Au camp de Soppronjek se trouvent encore 3.000 Bosniaques, hommes, femmes et enfants, tous affamés et dans un état misérable. Un Croate, sergent aulrichien, un jeune homme qui, comme instituteur de profession, instruisait au camp environ 260 enfants bosniaques, communiquait en cachette avec moi quoique je fusse gardé étroitement. Il m'apportait souvent des journaux dont la lecture était défendue pour nous. C’est de celte facon que j'ai appris la mort du vieil empereur | François-Joseph et bien d’autres nouvelles. Cet instituteur | s'était enlhousiasmé pour la cause commune des Yougoslaves et je suis sûr qu'il n’était pas un espion.
« On ne m'a permis que trois fois d’aller au théâtre | des prisonniers russes, qui a des acteurs et dont le chef d'orchestre est un étudiant en médecine, un israélite | russe. On y joue des pièces en langue russe et l’on
Permet quelquefois, très rarement, à nos pauvres
-Bosniaques d'y aller. Ceux-ci sont protégés par une