Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

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dame, nalive de Bosnie, et par un prètre orthodoxe qui est d'ailleurs un très loyal sujet de la Monarchie. Ces deux personnes ont fait beaucoup de bien à nos hommes.

« Depuis le commencement de la retraite roumaine on à commencé à amener aussi des prisonniers roumains. Ces prisonniers, traités avec unmépris sans pareil, ont été très mal nourris, comme les nôtres, et on a pu les voir fouillant les ordures pour y trouver quelque chose à manger. Il yavait environ 1.600 officiers roumains, un général ayec l'état-major d’une division ou d'un corps d'armée tout entier. Ces officiers étaient sévèrement gardés, mais ils pouvaient se nourrir convenablement dans une popote séparée, dirigée par eux el qui possédait assez de vivres. Ils achetaient très souvent des porcs et s'étaient procuré du vin. En somme, ils mangeaient bien. Les officiers ont été faits prisonniers avec leurs malles et une quantité de bagages et d’uniformes. Au point de vue matériel ils étaient pourvus largement. On les faisait se promener en dehors du camp, mais toujours avec une forte escorte militaire.

« Le camp des Russes était assez confortable. Les

officiers étaient séparés et vivaient dans d'assez bonnes

conditions. Les juifs russes avaient une baraque séparée, ne travaillaient qu'aux bureaux el pouvaient sortir du camp avec des permissions qu'on leur donnait toujours. Pour les nôtres c'était toujours la même chose : on les traitait d'une facon abominable.

« De Soppronjek je fus envoyé à Heinrichsgrün. Il y avait là un camp pour nos prisonniers etinternés. Auparavant il s’y trouvait également un camp pour nosenfants, à partir de cinq ans, camp qui est maintenant à Braunau, en Bohême. Le camp est semblable à celui de Sop pronjek, mais la nourriture y est encore pire. Elle ne procure pas plus de 7,00 ou 150 calories par jour. Dans ce camp on peut bien observer toute la misère de

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