Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

comitadjis Pandil Chichkoff, d'Eckchissou (ensuite commissaire de police à Bitolj)}, Todor Dimitrieff et George Taseff, de Bitolj. Je suis allé constater la présence de leurs tombes dans le village. J'y ai trouvé à environ 100 mètres, en face l’église du pays, un chemin longeant un mur. C’est à côté de ce chemin que se trouvent cinq petils tertres, dont l’un porte un amas de pierres. Ces tertres ont à peu près la longueur d'un homme. Cest ici que 8 des victimes furent enterrées. Guidé par mes témoins, J'ai visité également les autres tombes, à peine reconnaissables.

Mais le terrain reconquis est encore petit et, par le témoignage de personnes dignes de toute confiance, nous savons que, à l’intérieur de la Macédoine, les Bulgares ont commis des massacres inouis de prisonniers. Ainsi Nikola Blajitch nous rapporte, dans sa déposition, la . menace à lui faite par le capitaine Todoroff, du 12° régiment bulgare : € Je vais t’'envoyer sur le pont du Drim et je ty ferai _. comme les mille soldats serbes que J'y ai déjà envoyés ». Blajitch savait que cette menace n'était pas vaine, car il avait vu de ses propres yeux les prisonniers qu'on emmenait sous escorte vers ce pont et il avait vu aussi l’escorte en revenir seule. De plus, il a cpntemplé les cadavres rejetés par le fleuve. Les soldats ont raconté à ce même témoin qu'à Strouga et à Ochrida il y a eu également de grands massacres de Serbes prisonniers. On verra plus loin la déposition d'Alexandre Pope Krosnovitch, qui témoigne des massacres monstres de Prilep.

Il ne paraît pas qu'il y ait eu des tueries de soldats prisonniers ou blessés serbes à Bitol]. Évidemment je n'ai pu savoir que ce qui s’est passé dans l'hôpital grec de cette ville et j'ignore ce qu'on a fait dans les hôprtaux et ambulances bulgares. L'hôpital grec est une fondation philanthropique entretenue par les contributions des membres de la colonie grecque de Bitolj et par