Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

tillerie, dans uné tranchée d'infanterie située sur le plus haut point du Kaimaktchalan. Les Bulgares, à 3 heures, s'étaient mis à crier € hurrah » d’une tranchée qui état à 50 mètres devant les Serbes, mais sans bouger de celle-ci. Le commandant avait ordonné d'ouvrir le feu sur les Bulgares qui, quelque temps après, attaquèrent notre tranchée à coups de bombes et la dépassèrent. « J'y suis resté avec mes camarades Zvejo Dimitrievitch et Bradislav. A l’aube nos troupes contre-attaquèrent les Bulgares qui se relirèrent précipitamment en passant par dessus la tranchée où nous étions cachés sous des cadavres. De temps en temps nous nous hissions pour voir ce qui se passait, et nous assistions de cette façon à des scènes terribles. En effet, les Bulgares se ruaient sur nos soldats blessés au cri sauvage de : « Argent, Serbes! » Nos soldats blessés les priaient de ne pas les tuer et leur disaient : « Laissez-nous l’âme et emportez tout », tandis que les Bulgares les perçaient de coups de baïonnette, toujours au cri de : € Argent, Serbes ! » ou bien en leur criant : « Est-ce que le lait français est doux? » ou encore: « Ah! non, Serbe, tu ne rentreras pas chez toi par ce chemin: va sur la route par laquelle tu as quitté ta maison! » Lorsque, le 15 septembre, les Bulgares eurent été ne chassés, nous avons trouvé sur leurs morts des gourdes pleines d’eau-devie. Il y eut beaucoup de blessés bulgares que nous avions peine à recueillir parce qu'ils étaient ivres-morls. Dans la tranchée à droite nous avons trouvé notre commandant portant plusieurs coups de baïonnette et ayant le ventre ouvert d’où sortaient les intestins. Autour de lui il y avait encore 41 soldats serbes horriblement mutilés. » Interrogatoire fait à l'état-major de la Division de la Drina le 17 octobre 1946, ad. O. N° 3625. Certifié conforme par le chef de l'état-major : lieutenant-colonel Milan Zavadjil. -

« Interrogatoire du sergent Mara M. Rarkovirem, du

Sven Tam