Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

sonniers serbes. Lors de la révolte en Serbie, les Bulgares ont donné ordre de tuer quelques prisonniers suspects. Cet ordre fut donné aussi au témoin, mais il ne l’a pas exécuté. Les prisonniers serbes ont été toujours maltraités et battus avec de gros bâtons. Beaucoup d’entre eux ont été estropiés par ce traitement. Les soldats bulgares ont tué des prisonniers serbes. Le témoin a vu le soldat Nasil du 1° régiment, 4e compagnier, tuer trois prisonniers et leur voler 600 francs. Il disait ensuite aux autres : « J'ai tué trois Serbes el j'ai pris beaucoup d'argent. Pourquoi ne {uez-vous pas vos prisonniers ? Les Serbes ont toujours beaucoup d'argent! » Le gouvernement français avait envoyé pour chaque prisonnier serbe un uniforme et 40 francs, mais les Bulgares n’ont donné qu'un uniforme par 10 pr sonniers et ont gardé l'argent. » — Jomanis JonaNinis, 33 ans, de Stenimachos, du 21° régiment d'infanterie bulgare. Rendu aux Grecs par les Serbes.

Cette déposition d'un Grec, soldat bulgare qui, pendant 14 mois, a gardé les malheureux prisonniers serbes, confirme en tout point les témoignages d'évadés serbes, etc. que j'ai reçus au cours de mon enquête et qui, en partie, sont reproduits dans le présent travail. :

Le traitement des officiers prisonniers ne parait guère avoir été meilleur que celui des soldats. Bojidar Mladenovitch nous raconte la scène indigne, où un gardien bulgare frappe un colonel prisonnier si durement que celui-ci tombe par terre. En le frappant, la brute bulgare se vante d'être dieu pour les prisonniers.

Le Dr Athanasiadis, un médecin grec au service de la Serbie qui, après la retraite serbe, comme neutre était resté dans le pays, nous rapporte en détail la vie des officiers prisonniers devenant malades dans les « terriers » humides du camp de Trnovo. C'est encore ce

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