Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

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impressionnée par ces tueries de blessés et de prisonniers. De tout ce qui précède, il est donc permis de conclure :

1° Que les Bulgares, en différents endroits sur les fronts de Serbie et de la Macédoine, ont tué beaucoup de prisonniers et massacré des blessés serbes ;

20 Que, s'il n'y à pas eu un ordre général de procéder à ces massacres, des chefs de troupe les ont ordonnés à leurs soldats ;

30 Que les soldats bulgares ont dévalisé les cadavres de leurs adversaires.

Cependant, je possède encore dans mon dossier des témoignages d’une catégorie de gens, tout spécialement intéressants, car ils ne sont ni Serbes ni Bulgares. Ils n’ont donc aucun intérêt ni à charger les Bulgares, ni à se disculper eux-mêmes. Ce sont des soldats bulgares, de nationalité grecque, faits prisonniers et qui servent actuellement dans l’armée hellénique. Or, ces {hommes déposent comme suit à propos des massacres de prisonniers. « Beaucoup de prisonniers ont été massacrés. » Aposroziprs CONsTANTIN, 33 ans, employé de commerce de Philipopoli, sergent du 28° régiment d'infanterie bulgare.

« Le lieutenant-colonel Vonkoff, du 2° bataillon du 24e régiment, a dit à ses soldats qu'il leur donnait la permission de tuer les prisonniers français et anglais, qui n’ont rien à faire dans les Balkans, mais il ne faudrait pas tuer les Serbes, qui ont une raison de combattre. Ceci fut dit devant tout le régiment avant la bataille du Kaimaktchalan. » — Barmanis Karrpoumis, 23 ans, commerçant de Mali Trnovatchik, caporal au 24° régiment d'infanterie bulgare.