Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

. 2 Que leurs maisons seraient incendiées et leurs propriétés confisquées :

3° Que non contents de se venger de cette façon, les Bulgares enverraient encore leurs familles en exil dans la région de Krdjali;

4° Que les camarades des évadés, qui n’ont pas averli

les autorités de l’évasion projetée, seraient également punis;

50 Que le Ministère de la Guerre a armé la population civile bulgare le long de l’ancienne frontière bulgare, ainsi que celle de l’intérieur partout où il y a des prisonniers, el près des routes où se produisent les évasions, pour faire la chasse aux malheureux Serbes qui essaient de s’évader de l’enfer bulgare!

Le gouvernement bulgare se rend-il compte de la monstruosité de ces mesures? N'y a-t-il pas une règle de droit, que les Malinoff, Danef, Momtchiloff et con-

sorts ont apprise lorsqu'ils fréquentaient les facultés :

anglaises, françaises et suisses, règle qui veut que personne ne puisse être puni pour la faute ou le crime d’un “autre? Et que c’est bien bulgare de vouloir faire des camarades de ces malheureux des délateurs et cela sous peine de punition ! Evidemment les Bulgares, qui ont trahi tant de fois, ne sentent pas l’opprobre de la délation. Enfin, l'armement de la population civile contre

les fuyards serbes ne peut avoir qu'un résultat : l’assas-

sinat de beaucoup de ces derniers par la population fanatisée. Et c'est là aussi la vraie cause de cet armement antilégal, de la création de ce corps de « francstireurs » lâächés sur l’ennemi désarmé. Cela rentre également dans le système de l’extermination de tout ce qui est serbe, système adopté par ceux qui aiment à s'appeler « les Prussiens des Balkans ».

Comme pour les Austro-Hongrois chaque homme,

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