Lepeletier de Saint-Fargeau et son meurtrier : documents inédits
ET SON MEURTRIER 271
papier aux armes de Paris surmonté d’un bonnet de la Liberté, Au bas écrit Maire de Paris, dont copie.
« Municipalité de Paris
« Nous autorisons M. Jean Baptiste Bouffard citoyen, à arrêter partout où il sera trouvé M. La Rochefoucault cidevant président du Département de Paris. Nous prions les Commandants du peuple armé et le peuple luimême de prêter main forte pour l'exécution de cet ordre.
« Fait à la mairie le 16 aout 1799, l’an 4° de la Liberté, le premier de l'Égalité, les administrateurs du Département de police et de surveillance municipale. Signé Parin, Duchesne avec paraphe.
« Vu par nous au comité de surveillance à l'assemblée nationale pour être exécuté partout où se trouvera M. de La Rochefoucault. Fait au comité de surveillance à l’assemblée Nationale à Paris, le 16 aout 1792. L'an 4° de la liberté. Signé Merlin, Lecointre, C. Bazire secrétaire du comité de surveillance. »
Lesquels nous ont requis de mettre la force armée sur pied et la gendarmerie Nationale aux fins de les accompagner à faire des perquisitions domiciliaires et prêter main forte aux fins d’arrestation de M. La Rochefoucault ci devant président du Département de Paris et autres personnes suspectes si aucunes se rencontre, avons en conséquence donné ordre aux officiers de la garde de faire battre la générale et mettre les citoyens en activité, et avons nommé pour les accompagner les sieurs Charles Poullein et Georges Desquinnemarre et le sieur Jean Bte Taburet procureur de la commune.
Sur les deux heures ou viron en notre maison commune est rentré les sieurs André Corchand, Pierre Mathieu Parein commissaire accompagné du sieur Jean Baptiste Bouffard citoyen, saisi de la personne du sieur de La Rochefoucault ci devant président du Département de Paris et nous ont requis de dresser procès verbal de son arrestation et consignation en notre bureau par le présent acte...
Avons aussi registré en datte du 2 septembre 1792 tendant à faire assembler à l'instant toute la commune sur la place de l’arbre de la Liberté pour objet qui intéresse le salut public et une décharge de la remise de M. La Rochefoucault qui a été arrêté par MM. les Commissaires du pouvoir exécutif en datte du trois septembre.
Le livre de la municipalité de Forges ne contient pas d’autres pièces relatives à des actes violents, et tous, comme on l’a vu, concernent des personnages étrangers à la localité. Heureusement pour le pays, la Révolution y fut assez clémente. On n’y garde d’autre souvenir sanglant que celui d’un malheureux cultivateur nommé Angué, dont le petit-fils est aujourd’hui maire de Roncherolles-enBray. Dénoncé par une femme à laquelle il devait de l'argent, et qui l'avait vu baiser l'effigie de Louis XVI sur un écu de six livres, il demeura si atterré qu'il ne trouva point, bien qu’on lui en eût laissé le temps, la force de s’enfuir. Il fut pris, transféré à Gournay, con-