Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

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leurs plaintes contre la misère des « congruistes » et formulent ainsi leurs vœux :

« 1° Que la dotation des curés ne soit pas purement pécuniaire; que, par un juste retour au droit canon, les fonds patrimoniaux des curés soient déclarés appartenir aux églises paroissiales, représentées par les curés et les syndics paroissiaux ;

« 2° Qu'on vende les fonds et bâtiments superflus, le prix en devant être employé à l'acquisition de quelques terrains et domaines voisins des paroisses n'ayant pas assez de fonds ecclésiastiques pour pourvoir à la subsistance du clergé, aux frais des fabriques, à l'occupation ou au soulasement des malheureux ;

« 39 Que les honoraires des secrélaires épiscopaux ne soient plus à la charge des paroisses; qu'on ne dise plus acheter des dispenses, une permission, etc., et qu’un langage aussi peu honorable pour le clergé disparaisse enfin pour toujours avec les idées qu'il exprime;

« 49 Qu'on laisse les curés jouir, en outre d’un jardin, d'un petit fonds susceptible de différentes expériences d’agriculture qui pourraient servir à éclairer les paysans, et qui forceraient un peu plus les curés à la résidence en leur fournissant des occupations locales et physiques ;

« 59 Que la réparation des presbytères ne soit plus à la charge des paroïssiens ; qu’il soit fait un règlement délerminant le nombre de pièces dont les presbylères doivent être composés dans les différentes classes de paroisses, selon leur clergé plus ou moins nombreux. » (1).

« Le curé, » s’écrient les Dauphinois, « est l’homme de la religion; mais il est encore ou du moins il peut être l'homme de l'État » (2). Et ils offrent leurs services au gou-

(4) P. HAS. (2) P. A7.