Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LA RESTAURATION ET L'ARMÉE 15

ral Debelle, condamnéàä mort le 22 mars, vit sa peine commuée en dix ans de détention. Drouot, le sage de la grande armée, compagnon de Napoléonà l’île d'Elbe, accusé « d’invasion de la France à main armée et d’attentat contre l'autorité légitime du roi », ne fut déclaré absous qu'à la minorité de faveur, le 6 avril, ainsi que Cambronne, le 20 avril.

Le général Bonnaire, gouverneur de Condé penles Cent-Jours, et son aide de camp, le lieutenant Mietton, furent condamnés, le premier à ladégradation militaire et à la déportation, le second à mort. Bonnaire en mourut de douleur dans sa prison. Mietton fut fusillé à Grenelle, le 29 juin.

Les généraux Bertrand, maréchal du palais, et Savary, duc de Rovigo, ancien ministre de la police, furent condamnés à mort. Mais Bertrand était à Sainte-Hélène, et Savary dans les prisons de Malte. Les généraux Lefebvre-Desnouettes, Rigau et Gilly furent condamnés à mort par contumace. Enfin, Drouet d’Erlon, les deux Lallemand, Clausel, Brayer, Ameïlh furent également condamnés à mort: mais ils avaient pu gagner l'étranger.

Dans les départements, les généraux Travot à Rennes, Gruyer à Strasbourg, Vaudoncourt à Metz, Chartran à Lille, Mouton-Duvernet à Lyon, furent

et de l’adjudant-général Boyer de Peyreleau, commandant en second; par le général Boyer de Peyreleau. Alais, 18/9, in-80,