Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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On trouvait, d’ailleurs, un peu partout de ces débris des armées impériales.

Quelques-uns s'étaient mis au service des insurgés espagnols de l’Amérique du Sud, en attendant que la cause de Bolivar et de Saint-Martin fût aidée par les Wilson, les Dundaset lesCochrane. Quelques-uns s’étaient retirés au Brésil, comme legénéral hollandais Dirk de Hoggendorp. Hoggendorp, ancien aide-decamp de Napoléon, combattant héroïque de Waterloo, honoré des dons testamentaires de l'Empereur, comme Rigau, Lallemand ‘et les autres fidèles, faisait de la culture au Brésil, comme ses frères d’armes des ÉtatsUnis, mais avec plus de succès. Il y mourut en 1822.

D'autres avaient gagné les Indes et y servaient les princes indigènes en lutte avec l'Angleterre. D’autres avaient trouvé asile en Égypte, auprès de Mehemet Ali, fondaient des écoles militaires et des arsenaux, dressaient son armée à l’européenne, etc. Tels étaient le général Boyer, les colonels Godin et Varin, le capitaine Bolognini, de l’armée italienne ; tel surtout le lyonnais Sèves, qui avait été marin à Trafalgar, hussard à Waterloo, et qui s’illustra sous le nom de Soliman-Pacha, en conduisant à la victoire ces régiments de fellahs que les coups de bâton avaient transformés en héros.

Quelques-uns enfin, comme les frères Bacheville,

anciens capitaines] dans la garde, se bornaient à