Les fêtes et les chants de la révolution française

41% FÊTES ET CHANTS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.

dans les Concerts républicains, publiés en l'an IT par Mercier de Compiègne, accompagnée d’une musique signée d'un nom inconnu, Rose. Elle figure dans Les Muses sans-culotlides ou le Parnasse des Républicains, chansonnier publié à Grenoble, par livraisons, au cours de l’an II : aucune musique n’y est notée; mais, pour être agréable aux lecteurs, l'éditeur a pris la peine de rechercher quelques timbres d'air connus pouvant s'adapter aux vers de Chénier, et il a trouvé les trois suivants : la Trompette appelle aux alarmes; — Avec les jeux dans le village; — Du serin qui le fait envie...

Les mêmes Muses sans-culottides renferment d’autres hymnes et chansons sur le même sujet, — plusieurs sur l'air de la Marseillaise. Je n’y relèverai qu’un titre, celui d’un « Hymne patriotique pour l'inauguralion du temple de la Raison, chanté par les orphelins des défenseurs de la Patrie, la société des jeunes Français, élèves de Léonard Bourdon, membre de la Convention nationale, à la séance du 20 brumaire an IL (Air des Marseillais), par Léonard Bourdon, membre de la Convention nationale ». Cet hymne était, sans doute, un de ces « chants d’allégresse » que les comptes rendus de la cérémonie de Notre-Dame disent avoir accompagné et suivi la sortie de la déesse de la Liberté.

Un autre livret, le Chansonnier de la République, chante la Raison sur un tout autre ton. L'air est celui du vaudeville d'Épicure; l'esprit français ne perdant jamais ses droits, on y lit ceci :

Raison, par ton heureuse adresse, On sent moins le mal, mieux le bien.

Perd-on fortune, amis, maîtresse, Si tu restes, on ne perd rien!

Parmi les musiciens, en très petit nombre, qui participèrent par leurs œuvres aux fêtes de la Raison, j'en