Les fêtes et les chants de la révolution française

1424 FÊTES ET CHANTS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.

terminait avec eux leurs prétendues fêtes dans de licencieuses orgies », et dont « il n’y avait qu'une épingle à détacher de la draperie pour en faire la Débauche ». Les tètes d'Hébert, de Cloots, de Chaumette tombèrent, — et aussi celles de Danton, de Camille Desmoulins, de tous ceux en qui vivait l'énergie de la République. Le lendemain du jour où fut consommé ce dernier sacrifice, le 17 germinal, Couthon vient annoncer à la tribune de la Convention que le Comité de Salut public préparait un projet de fête décadaire dédiée à l'Éternel.

À la même époque, il se passait des choses graves à l’Institut de musique. Il nous faut bien poursuivre parallèlement l'histoire de cette école avec celle des faits généraux : ici du moins le récit que nous aurons à faire aura l'avantage de mêler un peu de bonne humeur à la hantise de ces heures cruelles; dans le spectacle de la vie révolutionnaire en l’an I, il viendra fort à propos pour former la diversion d’un intermède comique.

Le lendemain de l'exécution d’Hébert, Sarrette fut arrêté !

Et c'était bien d’une arrestation politique qu'it s’agissait. Le futur directeur du Conservatoire s'était compromis avec les amis du Père Duchesne. Il était suspect; il devenait un ennemi de l'État.

11 faut bien l'avouer : Sarrette avait vraiment trop de peine à se tenir tranquille. Alors qu'il lui eût été si facile de s'enfermer en toute quiétude dans l'exercice de ses fonctions administratives, où il avait déjà fort à faire, quand il n'avait qu’à suivre le courant établi par l'impulsion des collaborateurs éminents qui l'entouraient, il ne pouvaitse tenir de retourner à ses anciennes habitudes d’agitateur. Il était membre du Comité révo-