Les fêtes et les chants de la révolution française

APPENDICE. 275

rendant compte de la fête funèbre célébrée en son honneur le 30 fructidor an VII et disant qu’elle fut « en grande partie conçue d'après celle célébrée il y à deux ans en mémoire de Hoche » signalant enfin à plusieurs reprises «un chant lugubre, un morceau funèbre exécuté par le corps de musique » (27 fructidor et 3° jour complémentaire an VII). Pour Lannes, un biographe de Gossec dit : « Gette musique fut exécutée de nouveau, sous l'empire, aux obsèques du maréchal Lannes, duc de Montebello ». p. HÉDOUIN, Gossec, dans la Mosaïque. Féüs confirme cette dernière assertion.

Sur les instrumenis antiques reconstitués par l'orchestre des fêtes de la Révolution (tuba curva, buccin) :

Voici en quels termes la Chronique de Paris parle de ces instruments : « Nous croyons devoir à ceux qui s'intéressent aux progrès des arts la note suivante sur les instruments antiques qui ont été exécutés sous la direction de M. Sarrette, au zèle et à l'intelligence duquel la pompe de Voltaire a dû une grande partie de son intérêt. Les plus grands sont ceux que les anciens appelaient cornua curva; ils rendent le son de six serpents ; les plus petits paraissent se rapprocher davantage de ceux qu'ils désignaient par le mot de buecina; ils rendent le son de quatre demi-cors ». (14 juillet 1791) — Cf. n° du 12, p. 782. Le Moniteur mentionne également la {uba curva. Voir aussi les Leltres de Cu. VILLETTE sur les principaux événements de la Révolution,

page 189. — La partition autographe du chœur : Peuple, éveille-toi, romps les fers! renferme deux parties inscrites à la tablature ‘sous le nom de {rompes anliques — petites,

grandes; les premières sont en mi bémol(ton du morceau), les deuxièmes en si bémol; le compositeur n’a utilisé que la note fondamentale (à l'octave) et la quinte. Un de ces instruments existe encore ; après avoir fait partie de l’intéressante collection de Eug. de Bricqueville, à Versailles, ila été déposé au musée du Conservatoire. Le tube, recourbé en forme de demi-cercle, a un développement, d'environ 4 m. 40; le nom du facteur est gravé sur le pavillon : Cormery, rue des Prouvères, près Saint-Euslache.