Les fêtes et les chants de la révolution française

46 FÊTES ET CHANTS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.

le Chéne patriotique, opéra-comique de Monvelet Dalayrac; la Famille patriote, vaudeville de Collot-d'Herbois; le Diner des patrioles, le Souper du Champ de Mars, Momus aux Champs-Élysées, la Confédération, la Fêle du grenadier «u relour de la Bastille.

La fête se prolongea pendant toute la semaine, avec des manifestations généralement moins nobles qu’au Champ de Mars. Le 15 juillet étant le jour de la SaintHenri, les habitants de la place Dauphine voulurent, comme lendemain à la fête du peuple, célébrer celle « du seul roi dont le peuple ait gardé la mémoire ». Ils élevèrent un autel en face de la statue d'Henri IV, brillamment parée et illuminée; le bataillon du district, les autorités civiles et le clergé de la paroisse voisine y vinrent; on chanta le Te Deum « accompagné de la musique »; et comme tout finit par des chansons, au Te Deum succédèrent des chants plus profanes, et des danses qui se prolongèrent jusqu’au milieu de la nuit.

Le dimanche 18 juillet vit la fin de la fête populaire. 11 y eut des bals publics dans plusieurs quartiers de Paris, et l’on sait la fière inscription qu'on lisait à l'entrée du plus joyeux de tous, sur les ruines de la Bastille : « Ici l’on danse. »

Puis les fédérés des départements, accueillis et fêtés par leurs frères parisiens, regagnèrent leurs pays; chacun reprit ses occupations coutumières, et, pour un moment tout rentra dans l’ordre.