Les impressions du comte de Las Cases sur l'Empire français en 1812

l'Empire ». Dans le Maineret-Loire, M tee de la guerre de

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Vendée, les fous abondent; et l’on attribue leur nombre aux tragédies et.

aux misères de la guerre civile. — La démocratie à principes de la Révolution se révèle dans le choix de Privas comme chef-lieu de l’Ardèche.

Viviers, ancienne capitale locale, « montrait avec avantage ses beaux édi-

fices » et sa situation commode. On lui a préféré Privas, ville artificielle, « qui aura l’avantage de fixer dans ces lieux désolés un siègé central d'activité et non qui n’eût jamais existé sans cela ». Cet une curieuse application des principes démocratiques, que ce soin de corriger, vis-à-vis des emplacements ingrats, les torts de la nature. Mais le One d'Etat de Napoléon ne devait pas beaucoup apprécier de sem. blables tendances.

III

L'influence napoltonienne, comme de juste, s’affirme par des traits P ) ] P

plus accusés, et on retrouve souvent les principes généraux de ladminis-

tration impériale : ici, c’est l’économie sévère : « Je sais qe n’est pas

dans le système d’autoriser les emprunts... Je sais qu’il n’est pas dans

le système d’accroitre la dette publique... » — Aïlleurs, c'est le désir de D pHD/I >

pousser les notables vers les fonctions administratives. Ce qui montre

dans le Puy-de-Dôme les progrès de l’impulsion donnée par le gouvernement, c’est que « la première classe sollicite des fonctions publiques. » — Dans l'Orne, au contraire, les candidats manquent pour la mairie d'Alençon, « ce qui prouve peu de zèle et d’amour du bien public ». Cette mauvaise volonté s'explique : c’est qu’à ces fonctionnaires locaux et volontaires, on ne laisse aucune autorité ; et Las Cases note à plusieurs reprises les abus et les mauvais effets de cette centralisation : à ! Toulouse, il blâme le peu d'autorité des administrateurs du dépôt de mendicité, « qui, au lieu de se borner à des opinions consultatives, devraient, au grand soulagement des soins du préfet, pouvoir décider immédiatement sur une tale de petits détails intérieurs ». Si le préfet ‘annihile les autorités locales, il est soumis comme elles au contrôle minutieux et pénible de Paris. Le préfet du Morbihan se plaint d’être tenu en lisières. « On les soumet tous à une loi générale, qui, de nécessité,

est vicieuse pour quelques-uns ». Il se lamente de « la multitude des

écritures, de la complication des affaires, de l’habitude de tout attirer à Paris, de faire languir les réponses ou de les oublier tout à fait ». Résultat: «le préfet ne peut établir à Vannes de bureau de bienfaisance, par la crainte qu'ont les membres, d’ailleurs fort respectables, de se voir