Les Préfets du Consulat et de l'Empire
DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE 235
de Thibaudeau, Thomé de Gamond, était chargé de distribuer. Plusieurs, mettant à profit leur science juridique et leur talent oratoire, s'étaient fait inscrire au barreau de Bruxelles; de ce nombre étaient Merlin de Douai et Ramel de Nogaret. C'était à Laeken, dans la maison de campagne de ce dernier, que se réunissaient de préférence les exilés. Beau causeur, contant avec beaucoup d’esprit toutes sortes d’anecdotes, Ramel savait rendre agréables ces réunions, bien secondé par sa fille, M de Rovstorff. En ville, c'était au café des Mille Colonnes que les conventionnels se rencontraient le plus souvent. Ils se promenaient également soit sur les bords de l’'Amstel, soit dans le pare de Bruxelles, conversant des choses du jour et de celles du passé. Les Bruxellois leur témoignaient une déférente sympathie, suivant en cela l'exemple du roi Guillaume, qui s’appliquait à protéger ces derniers débris d’une grande
époque (1). (4) Saint-Ferréol. Les proscrils en Belgique. — Welvert, Revue
historique, 1897. — Jules David, Le peintre Louis David, — Pingaud, Les derniers conventionnels.