Les Serbes : population rurale et urbaine, vie intellectuelle, religion, politique : conference faite à Lyon, le 28 Mai 1917
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prouver, les patois sont tout à fait inconnus en Serbie.
« La langue usuelle du paysan est la langue usuelle de l’académicien. l’un écrit comme l’autre parle.
« Le paysan serbe est beau, il a les traits fins, la physionomie vive et malicieuse. Bien souxent il rappelle, de façon frappantie, notre type gaulois, au front élexé, au nez busqué, aux longues moustaches tombantes. Il est grand, bien découplé, avec une aisance et une souplesse de mouvements, que fait encore ressortir le costume.
« A voir passer le paysan serbé, on est surtout frappé de l’aisance de ses manières, de la distinction naturelle de tous ses gestes. Un voyageur anglais, le Révérend père W. Denton, a écrit: « Tout Serbe est un gentleman ». Pris dans son milieu, le paysan serbe donne bien précisément l'impression ressentie par le voyageur anglais et fait penser au gentilhomme. On ne saurait montrer plus de dignité simple, plus de cordialité mesurée que n'en montre le paysan quand il recoit un hôte. Il n'éprouvera nulle gêne dans un salon, s’y tiendra sans gaucherie, nv commettra nulle faute de tenue »: Ainsi parla Albert Mallet.
Cette dernière louange paraîtra un peu exagérée surtout aux yeux des mondains. devant lesquels nos citadins même ne la méritent peut-être pas.
Voici les causes principales pour lesquelles les Serbes instruits dorvent aimer le paysan serbe : Premièrement : c'est le paysan qui a été libérateur de la Patrie: secondement, la Serbie est un pays essentiellement paysan: en (roisième lieu, ce sont Surtout les soldats-paysans et leurs chefs, qui dans les cinq dernières années, accomplirent des faits héroïques, s’attirèrent l'estime générale et oblinrent les promesses de la réalisation de notre rève national.
Et en vérité, sous les ruines de l’ancien Empire Serbe ne