Lettres et mémoires
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Il n’eft point étonnant, fans doute, que ce moyen ait été fuivi de quelques fuccès ; mais, plus il étoit propre à intérefler la générofité de votre caractere, & plus je Vous demande la permiffion de m'étendre à ce fujet. :
Un Arrêt du Magnifique Confeil des DeuxCents a anéanti une Commifion qui avoit été nommée fous le fceau de la Foi publique ; & cet Arrêt a été approuvé , à la pluralité de cent & cinq fuffrages contre quarante - cinq. Les Citoyens ont protefté contre ce qu’ils regardoient comme une violation , &e fe {ont tus. Ils n’ont point portéichez l'Etranger Le cri de linjuftice qu’on commettoit contre eux, &e l'arrêté dont ils fe plaignoient fubfifte encore. Dans cet état des chofes, je le demande , où et le Parti le plus fort, fi.ce ne font les cent ê&c cinq Membres du Deux-Gent qui ont plei nement réuffi dans le coup d'autorité qu'ils vouloient frapper? Et en les foutenant dans leur conduite , n’en réfulte-t-il pas déjà, Monfeur le Comte, que vois appuyeriez le parti du plus fort contre le plus foible?
Mais, en fuppofant , aucontraire , que le Parti auquel on promet votre proteétion fit réellement le plus foible, 8: qu'il S'enfuivit pour hi des fuccès, il en découleroit une: confequence bien révoltante dans une République ;