Lettres et mémoires
AFS) 3 tant que la juftice dirigera les Puiffances Cogarantes , leur intervention ne doit nous caufer aucune alarme; & qu'après avoir établi leurs Droits , il ne refte à mes Concitoyens qu'à fe préparer avec confiance aux événemens qui les attendent.
Si ma conduite a été pure , mes titres ont été fimples. Je me fuis toujours préfenté comme un particulier ifolé , fans carattere public, 8&z qui n’avoit d’autres lettres de miffion que for patriotifme 6 fon zèle.
Telles ont été les expreffions dont je me fuis fervi dans les Mémoires que j'ai eu honneur de vous adrefler , & lorfque je fus admis devant Monfieur le Comte de Maurepas, je lui déclarai, que bien loin d’avoir des titres à déployer devant Lui, je venois Lui démontrer , au contraire, qu'aucun Genevois mavoit le Fe d'inbostinés la Cour de France de nos diflentimens, pour reclamer fon intervention.
Lorfque Monfeur le Marquis d'Offun paroïfloit défirer me voird revêtu d'un caractere public; » Monfeurle Marquis , lui répon» dis-je, en me fuppOfant tout ce qui me man» que pour être digne d’un emploi auff délicat, » comment podrrois-je être autorifé à plaider #ici la caufe de mes Contitoyens , fans re» connoître ,\par cela même, la légalité d’un