Lettres et mémoires
Ç 78.9 ici incompétent , & que fon devoir l'appelle à défendre nos Loix , à les füire refpe@er, & nullement à difcuter leurs avantages ou leurs dangers.
Il devoit donc garder fur mes Ecrits le plus profond filence, & il la gardé. Qu: pourroit-il réfulter envers moi de ce filence ? Détruira-t-il les faits que j’ai préfentés , & les conféquerces irréfiftibles qui en découlent feront-elles anéanties ?
Je l'ai déclaré, d'avance, & jele répete ; je fuis feul refhonfable de mes Ecrits, & ceft dans ce but que je les ai fignés. Je fuis refté à Paris pour juftifier les faits que j'y ai allégués ; fi favois bleffé la vérité, Vous pouviez me confondre , J'étois entre vos mainsk mais fi j'ai eu le malheur de vous déplaire dans quelques-unes de mes expreffions, je vous le demande en grace, Monfeur le Comte , veuillez me les pardonner: Peu accoutumé à approcher les Grands, comment connoïtrois-je le langage des Cours? Le mien eft celui d'un jeune Républicain, & s’il avoit encouru votre blâme , j'en ferois pénétré du plus profond regret, fans craindre cependant qe mes Concitoyens puflent en devenir jamais les viétimes.
Enfin, Monfieur , permettez-moi de vous le dire ; ma furprife fur la demande de Mon-