Lettres inédites de Frédéric Gentz à sir Francis d'Ivernois (1798-1803)

Lin de Mr. Rose! en français. Je viens de recevoir cette traduction mais je n’ai pas encore eu le temps de la comparer à l'original que j'ai lu avec le plus grand intérêt.

Acceptez, Monsieur, avec bienveillance, l’assurance renouvellée des sentiments distingués dans lesquels je ne cesserai d’être votre très-humble et très-obéissant serviteur,

GENrz. Berlin, ce 25 mai 1799.

IV Monsieur !

Voici de nouveau quelques cahiers de mon Journal ?, que je prends la liberté d’adresser à votre bienveillance, et que je vous prie decommuniquer à Msr. Balan, avec la lettre ci-jointe, que vous aurez bien la bonté de lui remettre. wi

Vous trouverez dans le dernier de ces cahiers la moitié d’un morceau sur la richesse nationale de la Grande-Bretagne et sur les rapports entre l'étendue de cette richesse et l'étendue des impôts de cè pays. La fin de ce morceau qui traitera particulièrement de la dette nationale paraîtra dans le cahier prochain. Je sens très bien que c’était une entreprise hardie, que celle d’embrasser un sujet de cette grandeur, et je puis dire que je me présente avec beaucoup de craintes au tribunal de ceux que leurs connaissances rendent dignes d’être juges en dernier ressort de tout ce qui tient à ce vaste et important sujet. Permettez-moi de vous dire que rien ne m’a tant rassuré que l'idée de vous voir placé au premier rang de ces Juges, et l’espérance que la bonne opinion dont vous m’honorez vous engagerait à prononcer avec indulgence.

J'ai cru que le moment actuel était singulièrement favorable à une discussion approfondie de cette matière. D’abord le

1. George Rose (1744-1818), parlementaire anglais, publia en 1799 À brief examination into the increase of the revenue, commerce and manu factures of Great Britain from 1792 till 1799. L'ouvrage fut aussi traduit en français.

2. Historisches Journal, publié par Gentz à Berlin, en 1799 et 1800.

FRÉDÉRIC GENTZ 2