Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens

FRANÇAISE. 10$ 45. À réparer les défaftres caufés par les tremblemens de terre, fur-tout dans les campagnes , & à y rétablir des villages & des fermes. : 5°. À établir les banques rurales dont j'ai parlé cidevant. 6°. À fonder des prix d’émulation & des fonds pour Pimprefion des livres élémentaires néceflaires à l’inftrudtion publique, & pour récompenfer les découvertes & les perfections dans les arts & métiers d'utilité nérale.

géTelles font, fire, vos reflources, vos intérêts, ceux de vos peuples, & les moyens de réparer les crimes de vos prédéceffeurs, de vos nobles, de vos prêtres , & les vices de votre gouvernement ; vous concevez certainement les avantages immenfes qui doivent réfulter de toutes ces opérations. Maïs vous devez prévoir, en même-tems les obftacles que s’efforceront de multiplier contre ces projets ceux qu’ils doivent mécontenter, & qui font intéreflés à perpétuer les abus dont ils proftent. Ces mécontens effrayés de ces projets, vous obfé. deronr, fire, & vous propoferont peut-être eux-mêmes des ré'ormes gui, n’en doutez pas, . feront conformes à leurs intérêts & ne feront que des palliatifs, des perfe“tionnemens d’abus ; en les acceptant, vous ne feriez peut-être que donner le temps à ces ennemis de préparer une révolution en leur faveur, en s’emparant de la feule force qui puifle affurer vos fuccès, en abufant du mécontentement aëluel de vos peuples pour les irriter contre vous , & en s’aflurant de leur confiance par des _promefles & des infinuations perfides.

D'ailleurs , fire, vous donneriez aufli le temps aux