Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens

Ke.) ; sentimens exagérés , ces vertus menson< gères, s'emparent tellement de l'ame élastique des femmes qu'elles ne reviennent plus qu'avec dégoût à la simple nature ; d'ailleurs n'est-il pas à craindre que leur imagination, enivrée par des peintures séduisantes, ne céde au besoin de les réaliser? Toutes les filles bien élevées assurent et pensent qu'elles ne pourroient aimer que l'homme pour lequel elles auroient le plus d'estime ; je les crois sur leur paroles ; mais elles s’arran gent toujours pour estimer l'home me qu'elles aiment , et sur-tout celui dont elles sont aimées.

TL y a beaucoup de gens chez qui l'amour paternel n'est , pour ainsi dire, qu'une colonie de leur amour propre.

L’'usacEe, malheureusement trop accrédité de lancer sur la scène du monde les enfans accoutumés à une vie spéculative , sans y préparer leur ame par degrés, est une de ces absurdités qu'il est essentiel.de dénoncer au tribunal de la raison.