Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens

(13) On à dit que la sotrise étoit la bêtise mise en action.

Iz n'y a que les ames fortes qui soient susceptibles de désespoir ; lé boulet brise en éclat la pierre qui lui résiste, tandis qu'il vient se perdre et mourir sur des balles de laine.

L'&sPÉRANCE nest qu'une courtisane ma-

lade.

Vaut-11 mieux , demande-t-on quelque: fois ,'user sa douleur en l'épenchant dans le sein de son ami, ou la concentrer au fond de son ame? L’observateur superficiel, celui qui n'a point cherché l'homme dans les hommes, répondra sans balancer ; mais moi qui l'y ai trouvé, moi dont l'imagination fanée ne surfait plus à mon cœur vieilli par de longues souffrances , les jouissances stériles de la vie, moi qui ai connu la valeur , c'està-dire le vuide de tant de choses, jadis si chères à ma raison déçue , je détourne la tête et j écris en pleurant : 6 ! toi, dont le cœur surchargé d'angoises palpite en approchant des lieux qu'habite ton ami, arrête et res-