Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens

C5) prit en Otage huit citoyens dans les principales misons de commerce de la vilie.

Pour éviter ces nouvelles menaces , Le magistrat de Francfort acheva de payer le premier million’ de florins , les otages furent rendus Let le général Neuwinger s’en retourna en laissant à Franefort quatre bataillons {formant au plus deux mille hommes et 25 pièces de canons.

Il est essentiel d'observer que cette garnison a toujours hautement désaprouvé l'injuste contribution exigée des Francfortois ; qu’elle a toujours considéré ces honnêtes Républicains comme des amis de la nation française , qu’elle a toujours vécu fraternellement avec eux ,; et qu’elle en a recu les meilleurs traitemens | ce qui a beaucoup déplu au général Custines.

Le 4 Novembre ,; des députés du magistrat se rendirent à Mayence , remirent au général Custines leur soumission pourale second million de flofins ; il leur reprocha de nouveau de refuser l'alliance avec la République française ; à ce reproche, voici ce que répondent ces Républicains.

GÉNÉRAL,

« Vous n'avez encore ni constitution, ni lois, ni » gouvernement , ni force pablique; comment pourrions» nous traiter avec vous ? Avant d’avoir rétabli ja » paix dans vos foyers et l’ordre dans vos finances, # avant de vous être débarassés de vos ennemis inté» rieurs ; de ceux sur-tout qui vous outragent impu» nément jusqu’au sein de la Convention nationale, » vous avez commencé l'exécution du prujet extra» yagant de renverser tous les trônes et de punir » tous les fyrans , et par ces tentatives vous avez >», empêché les rois , très-imprudemmént coalisés contre » vous, de vous demander la paix. Abjurez authen» tiquement ce délire conçu dans Pivresse de la m vengeance. | .. &« Nous voyons chez vous beaucoup de lumières et » de probité, mais nous y voyons encore plus d’ignoà rance et d’égoïsme ; nous voyons que votre principe » de Ziberté n’a produit que l’insubordination, la » licence. et celui d'égalité, le stupide et désasireux » projet d’égaliser les fortunes et les conditions, « Nous voyons que ces principes ont produit le