Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens

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C'est ainsi que les Francfortois se sont vengés des étonnans procédés de (Custines; quelques-uns de ses partisans publient qu'il n’avoit pas tout dit et qu'il avoit d’autres délits à reprocher aux Francfortois, pourquoi ne les publie-+-il pas ? nous luis en faisons le défit. Que penser d’un juge qui condamne et qui punit en même-tems, sur des imputations qu'il se réserve 77 pefto ? et nous souffrirons que nos généraux se permissent cette jurisprudence filibustière !

Il rèsulte des faits exacts queje viens de TRS que bienloin qu'il y ait eu dans la conduite des magistrats et bourgeois de Francfort aucune négligence avant le siège, pendant le siège et depuis, envers la garnison Française, ces respectables républicains ont aucontraire acquis de nouveaux droits à notre reconnoissance en ne se vengeant de tous les maux qu’ils ont souffert depuis le 22 octobre , que par de nouveaux bienfaits.

Il résulte de ces récits fidèles que la conduite de Custines ne pouvoit ‘que rendre odieux les Français aux yeux des nations étrangères, si la garnison de Fraucfort n'avoir pas soutenue l'honneur national par son équité, par sa reconnoissance envers les Fratcfortois et par son héroique bravoure envers les troupes ennemies.

Dans tous les tems, les plus habiles capitaines ont fait des fautes , etceux-là seulement se sont montrés grands, qui ont eu la justice et le courage de les avouer.

On ne peut excuser la conduite de Custines qu’en supposant. qu’il s’est laissé tromper par des rapports infidèles ; éclairé sur ses erreurs par Le flambeau de la vérité que nous lui présentons, que Custines les avoue; qu'il avoue que toutes les inculpations portées contre les magistrats et bourgeois de Francfort depuis le 22 octobre dernier jusqu’à-présent sont de toute fausseté ; qu’il avoue que quelques ouvriers et quelques juifs seulement étrangers à Francfort, ont entravé la défense de la garnison pendaut lPattaque de cette ville; qu'il avoue que les magistrats et bourgeois de Francfort ont acquis de nouveaux droits à l’estime, à la reconnoissance et à l’amitié des Français par les services signalés et multipliés qu’ils ent rendus à la garnison Francaise depuis