Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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la superbe pharmacie de San Juan, à Burgos, pour se les approprier, et celui-ci prouve qu’il a été autorisé à prendre cette mesure par M. le général Beïliard.

(Baron Percy. Journal des campagnes du, p. 424.)

L'Adjudant $énéral de FLAVIGNY

L’adjudant général de Flavigny était fou. En 1796, après je ne sais laquelle des grandes batailles livrées par l’armée d'Italie, il avait été chargé de conduire sur les derrières une colonne de prisonniers; humilié de ce rôle et par un sentiment très louable, il avait profité d'un rapport à _ au général en chef Bonaparte pour lui écrire : « Pendant que vous continuez à vous couvrir de gloire, Flavigny se couvre de poussière. »

… Ayant cessé d’être employé, il était venu vivre de son traitement de non-activité à Tours, et il venait me demander mon appui pour réobtenir enfin de l’activité et me communiquer la lettre que dans ce but il voulait adresser au Premier consul, lettre que voici :

« Général Consul,

« Vous achevez de remplir le monde de voire gloire, et Flavigny crache sur ses tisons. « Salut et respect. — FLAVIGNY. »

(Général THrÉBAuLT. Mémoires, t. IN, p. 281.)

L'Adjudant général GALEAZZINI

Sur le rapport du général Laharpe et d’autres personnes, l’adjudant général Galeazzini est convaincu d’avoir été un des premiers à donner l'exemple du pillage de l'artillerie ennemie, après la victoire de Dego, et à les dételer lui-même des pièces qui étaient en notre

pouvoir. (Correspondance de Napoléon 1°, t. I, p. 174.)