Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

L’Amiral GANTHEAUME

Napoléon dit que Gantheaume n'était qu'un matelot nul et sans moyen.

(Mémorial de Sainte-Hélène, t. IL p. 329.)

Le Commissaire-ordonnateur GOSSELIN

21 vendémiaire an V.

Au Directoire Exécutif,

Le commissaire-ordonnateur Gosselin est un fripon; il a fait des marchés de bottes à trente-six livres, qui ont été renouvelés depuis à dix-huit livres. BONAPARTE. (Correspondance de Napoléon Ie", t. II, p. 65.)

L’Inspecteur des Fourrages GRAS

Rapport au général Kilmaine : «Ce Gras est un fripon. Je vous envoie copie de la lettre qu’il m'a écrite et de la note qu’il n’a osé mettre dedans. Il paraît à la rondeur avec laquelle cet homme m'écrit après m'avoir vu une seule fois qu’il est coutumier du fait et qu’apparemment c’est un usage reçu dans les administrations de l’armée. C’est beau! — LANDRIEUX (1). »

(Adjudant-général LaNpriEux, Mémoires, t. I, p. 344.)

() Dans catte lettre datée de Desenzano, 10 germinal an V, Gras écrit au général Landrieux qu'il a été réquisitionner des fourrages à Monzambano, Ponte, Castellaro; que ces trois communes n'avaient aucune des denrées recherchées et avaient offert en numéraire le prix de ces denrées (1,750, 1,000 et 300 livres de Milan). Gras avait accepté et déclarait avoir déposé ces sommes à Desenzano, attendant pour les retirer que le général lui ait prescrit l'emploi qu'il devait en faire.

Mais sur un feuillet collé à la lettre, le même inspecteur avait écrit : «Cette lettre est par forme, vous pouvez disposer decette somme que je vous prie de me reprendre.Je vous prie, général, de vous rappeler de moi », et paraphe.