Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

— 185 —

L'Officier LE BLANC

Pichegru menait cette vie inquiète et errante depuis huit ou dix jours, lorsqu'un de ses anciens officiers d’étatmajor, un nommé Le Blane, promit d'indiquer sa retraite moyennant finance.

« I fut, dit Napoléon (Mémorial de Sainte-Hélène), victime de la plus infâme trahison. C’est, vraiment la dégradation de lhumanité; il fut vendu par son ami intime. Cet homme que je ne veux pas nommer, tant son crime est hideux et dégoûtant, ancien militaire qui depuis a fait le négoce à Lyon, vint offrir de le livrer pour 100,000 écus. Il raconta qu'ils avaient soupé la veille ensemble; la nuit venue, lui, fidèle ami, conduisit les agents de police à la porte de Pichegru... »

(Dictionnaire Larousse, article PICHEGRU.)

Le Contréleur des dépenses LEGROS Quartier général, Forli, 16 pluviôse, an V.

Au Général Berthier,

Vous voudrez bien donner les ordres au commandant de la Lombardie pour qu’on fasse arrêter sur-le-champ le citoyen Legros, contrôleur des dépenses de l’armée, et le citoyen Lequêne, commissaire des guerres, l’un et l’autre convaincus d’avoir mal posé les scellés et de n'avoir fait aucun inventaire des'objets qui se trouvaient au Mont-de-piété de Bologne, et par là soupçonnés avec raison d’avoir soustrait une partie des effets qui devaient s'y trouver et qui manquent. — BONAPARTE.

(Correspondance de Napoléon Ie, t. II, p. 392.)

Le Commissaire des guerres LEQUÉNE

V. le contrôleur des dépenses Legros.