Louis XVI et la Révolution

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84 LOUIS XVI ET LA RÉVOLUTION.

couleurs superbes, au milieu de la foule des pauvres animaux ternes qui se revètent de teintes sombres pour échapper plus facilement à leurs ennemis : ainsi, les seigneurs présentés,

_étincelants, mordorés, dévorent gaiement les pauvres hères

en haillons ; ceux-ci ne s’aperçoivent de la présence du maître qu'au coup de dent qui leur enlève le plus pur de leur substance. Qui interviendra ? Le pauvre Louis XVI n'avait, nous l'avons vu, ni l’énergie ni l’intelligence suffisantes pour savoir ce qu'il fallait faire, et le vouloir résolument ensuite. Autour de lui, la famille royale forme comme un premier cercle, qu'il na pas la force de briser. Mesdames, tantes du roi, ont fait tout ce qu’elles ont pu pour PHILIPPE COMTE D'ARTOIS. former à leur image leurs neveux. Dédaigneuses même envers les courtisans qui les entourent, elles voudraient que leur nièce fit comme elles, et répondit aux compliments les plus flatteurs par un bredouillement inintelligible. Merey voit en elles les pires ennemies de MarieAntoinette, ses plus détestables conseillères : « J'ai la malheureuse expérience, dit-il, que de toutes les idées que Madame Adélaïde parvient à insinuer à Madame la Dauphine, il n’en est pas une qui ne soit parfaitement fausse et nuisible. C'est toujours par un effet de leur mauvaise politique que jai le