Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

MARAT INCONNU Dar tissement que sa cliente occupait une plus haute situation. Les bons confrères s’alarmèrent d'un succès aussi prompt, et les critiques ne tardèrent, pas à se manifester. Ce n'était pas seulement le traitement employé qu'on discutait, mais encore le diagnostic et les termes dans lesquels on l'avait formulé.

Sans nier que la marquise fut « une pulmonique », on s'étonnait de ne pas retrouver dans la relation de Marat les vrais caractères de la phtisie.

Un M. Lévi, docteur en médecine (1) ne voyait dans la {oux convulsive, les déchirements de poitrine, etc. qu'une simple toux d'irritation. L’expectoration observée n'était pas celle des tuberculeux. Les symptômes les plus importants avaient été oubliés.

La thérapeutique, qu'on avait mise en usage, n'était-elle pas une preuve de plus en faveur d’une affection plutôt nerveuse que pulmonaire ? Les remèdes employés n'’étaient-ils pas précisément des antispasmodiques, c’est-à-dire ceux qui réagissent contre l'élément nerveux? Ces arguments ne manquaient pas de valeur; mais

donnait, en plus, chaque matin, à jeun, à sa malade, cinquante gouttes d'essence d'ambre gris dans une tasse de lait de vache. Un traitement presque exclusivement suggestif au résumé !

(L) Gasette de Santé, 1111, 199.