Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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de la maladie auprès de la malade elle-même ou des personnes de son entourage. Sans entrer dans une discussion où il n'avait aucune qualité de prendre part, il rendaità Marat publiquement lé témoignage que, depuis cinq ans, M° de Laubespine avait été traitée comme poitrinaire par tous ceux qui l’avaient vue.

Un des plus célèbres médecins de la Faculté n’avait-il pas déclaré, quelques jours avant la visite de Marat, que M de Laubespine était sans ressource (1)? M. le marquis était vraiment d'une générosité rare, d'autant qu'à en croire la chronique la marquise avait largement payé sa dette de reconnaissance à son bienfaiteur. Mais, ce sont là méchants papotages du cancanier Brissot, qui ne perdait pas cette occasion de dauber sur son ancien maître.

Nous avons souvent rappelé combien Marat supportait mal la contradiction. Il en donna une nouvelle preuve dans ces circonstances. Il ne tarda pas à répliquer, en termes très vifs, au confrère M. Lévi, qui avait osé élever quelques doutes sur la nature des symptômes décrits par Marat (2).

La Gazette (3) avait, d'autre part, inséré une lettre d’un médecin estimé, Côme,ancien chirur-

(1) Gazette de Santé, 1111, 203. (2) Idem, 1711, 208. (3) Idem, 1111, n° 49,