Mémoire sur la Bastille
PRÉFACE XLI
produisit un MÉMOIRE SUR LES SATIRIQUES LATINS, dont la première partie (Horace) a seule été imprimée. Mais on remarqua beaucoup plus, dans le public, ses LETTRES ET RÉFLEXIONS SUR LA FUREUR DU seu. Il eut le courage de mettre à nu, sans néanmoins nommer personne, une des plaies les plus vives et les plus honteuses de son temps. Lui-même en avait cruellement souffert ; il s’en était guéri par la force du bon sens et de la volonté. Aussi le talent un peu compassé de l'écrivain fit-il moins d'impression que l’'aveu et l'exemple de l'homme. Les parents qui avaient des enfants à Parmée ou en garnison leur écrivirent : « Faites comme Dusaulx », en leur expédiant son ouvrage. Si quelques esprits légers se moquèrent des vérités trop vraies et, par conséquent, « de mauvais ton » qu’ils y purent lire, Dusaulx reçut en revanche de ces remerciements qui viennent du cœur et qui s'adressent au cœur. Mme Dusaulx nous dit que des souverains lui écrivirent pour le féliciter, et qu’il fut mis en quelque sorte au rang des magistrats pour l’éminent service qu'il avait rendu à la moralité publique.
En 1776, Dusaulx fut reçu à l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Il y demeura l’homme de ses livres; très porté par nature à suivre une voie dans laquelle il était une fois entré, c’est aux satiriques latins et à la passion du jeu dans les différents siècles qu’il consacra les études insérées dans
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