Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

CHAPITRE XV

DANS LE MIDI EN 1815

(uar 181% - ocTOBRE 1815)

Retour en France et vaines sollicitations. — Rentrée à Albi.

Voyage d'Albi à Paris. — Godart apprend à la Rochelle le débarquement de Napoléon, et, en arrivant à Paris, le trouve installé aux Tuileries. — Il est de nouveau commandant du Tarn.

Agitation des esprits. — Troubles comprimés à Réalmont. — Après

Se P° . Per : l'entrée des alliés à Paris, Godart, mandé à Toulouse, contribue au rétablissement du drapeau blanc. — Il repart pour Albi.

Il est arrêté par des gendarmes, menacé de mort à Rabastens; mis en liberté à Gaillac par le sous-lieutenant de gendarmerie. Sa rencontre avec des hommes du 79°; mauvais procédés du souspréfet. — Il part furtivement pour Albi. — Sa rencontre avec son successeur. — Il revient à Toulouse par Gaillac. — A Toulouse, étant peu en sûreté, il se présente au commissaire général de police, n’en est pas moins mis en arrestation. — Le maréchal Pérignon le fait mettre en liberté.

Sa femme menacée et rançconnée à Albi. — Il entre furtivement à Bordeaux, et est autorisé à y attendre sa famille. — Il se retire à Saint-Servan, et est mis à la retraite.

Parti de Tirnau en poste, dans ma voiture avec mon aide de camp le capitaine Lemierre et mon domestique, je passai par Presbourg, Vienne, capitale de l'Autriche, Munich, capitale de la Bavière, et traversai la Forêt-Noire; je passai le Rhin au fort de Vieux-Brisach, le 24 mai. Je continuai ma route par Nancy pour me rendre à Paris où j'arrivai le 1% juin. Je restai à peu près deux mois à solliciter le commandement du département du Tarn que j'avais commandé avant la campagne de Russie. N'ayant pu l'obtenir, je fus mis en non-activité.